10km-du-neuf

Océane et Lucas dans le neuf.

C'est avec une immense joie que j'ai eu l'honneur de pouvoir coordonner cette première participation des Dunes d'espoir à la très belle course parisienne des 10km du Neuf, course humanitaire, solidaire, familiale et amicale organisée par le Lions Club International. Le moins qu'on puisse dire, c'est que nous avons répondu présent, avec deux joëlettes pilotées par Océane et Lucas G. avec pour chacune neuf cylindres !
Rendez-vous est donc pris dans la cour de la belle mairie du 9ème arrondissement de la capitale, où l'effervescence se fait sentir malgré l'heure matinale. Fort heureusement, le ciel est plutôt clément contrairement aux prévisions, et les sourires de nos deux magnifiques équipes finissent de réchauffer l'atmosphère. Cette course est aussi l'occasion d'accueillir plusieurs nouveaux membres pour leur première, ainsi que plusieurs personnes venues s'essayer à l'ambiance des Dunes d'espoir. Je dois avouer que voir autant de monde pour donner du bonheur à nos pilotes me fait chaud au cœur, et manifestement ce plaisir est largement partagé par tous.
A 9h25, nous sommes alignés sur la ligne de départ, au début du boulevard Haussmann, avec quatre binômes de l'association Courir en duo (non-voyant et guide) ainsi que d'autres représentants et associations handisports… et une foule de plus de 1000 coureurs derrière nous !
Lucas est au volant d'une Ferrari, tandis que le leitmotiv de l'équipage d'Océane est plutôt "chi va piano, va sano e va lontano".

Voir l'album photos.

Le résultat ne se pas fait attendre puisque sitôt le départ lancé par Delphine Bürkli, Madame la Maire du 9ème, les deux joëlettes ne restent côte à côte que quelques mètres, sous les applaudissements des participants, des quelques badauds intrigués et autres fans équipés de panneaux d'encouragements pour leur héros du jour. Le départ est aussi lancé pour les chants de nos équipes, les voix unies entonnant un "Et quand les Dunes, se mettent à chanter" ricochant entre les façades des immeubles dans une allégresse qui, je suis sûr, plait aux quelques paresseux du dimanche matin encore en train de dormir à 9h30. C'est vrai, quoi de mieux qu'un chant de Duneurs comme réveille-matin !
C'est donc avec le cœur léger et une voix aiguisée que nous foulons ces premiers mètres de bitume parisien, entamant ainsi un magnifique parcours qui nous fera découvrir les plus beaux endroits de ce 9ème arrondissement. Et pour commencer ce circuit, nous faisons le tour du sublime Opéra Garnier, bien curieux de voir ce petit manège autour de lui. Lucas et son équipe sont loin devant, tandis qu'avec Océane, nous prévoyons déjà un arrêt aux Galeries Lafayette qui se profilent à quelques centaines de mètres devant. Pas de chance, portes fermées ! Printemps, pareil ! Situation identique en passant par derrière, aucune porte ouverte. Tant mieux pour le porte-monnaie. Les premiers coureurs de ce 10 kilomètres viennent de nous rattraper, ne manquant pas au passage de distribuer des encouragements.
Direction rue La Fayette pour entamer une boucle dans le quartier des églises Notre Dame de Laurette et Sainte Trinité sans oublier la Grande Synagogue de Paris. Aucune difficulté tout au long de cette première partie, très roulante, en dehors du souffle un peu court pour certains du fait d'un départ assez rapide. Il faut dire que nous sommes sous les 5'45 au kilomètre avec une joëlette. Je n'ose imaginer l'allure de la Ferrari de Lucas qu'il est impossible de distinguer, trop loin devant. Arrivés à Trinité, la première longue montée nous attend avec la rue de Clichy et ses théâtres endormis: Casino de Paris, Grande Comédie, Théâtre de l'Œuvre. Qu'à cela ne tienne, Océane et nous donnons de la voix pour égayer les rues calmes d'un dimanche matin parisien, passant des chants des Dunes, aux classiques d'Aznavour. "Emmmeneeez-moi au bout de la teeeeerre, emmmeeeeneez-moi au pays des merveeeeeilles !", tout cela avec le sourire, les rires, nous faisant oublier le dénivelé menant au quartier de Pigalle.
Ooohhh, mais qui apercevons-nous qui nous rejoignent ? Ce sont les petits jeunes de Bondy avec l'association Je cours Solid'R ! Sans joëlette cette fois, mais toujours avec la même bonne humeur et cet entrain contagieux. Manifestement cette côte n'est pas difficile que pour nous ! Quelle joie de faire un bout de chemin ensemble en tout cas, à se croiser à plusieurs reprises.
Le ravitaillement nous attend non loin de là. Toujours pas de Lucas, sans doute déjà reparti depuis longtemps. Notre belle équipe de dix personnes peut ainsi déguster bananes, chocolat, fruits secs, et boire un peu, au milieu de tous ces coureurs prêts à affronter la deuxième moitié du parcours. Tout le monde au complet, c'est parti ! Ah sympa, ça descend, chouette. L'occasion de tenter une petite accélération pour faire presque toute la rue Blanche qui laisse sur place les trois quarts de l'équipe, et toujours avec le sourire d'Océane qui nous encourage à se laisser porter par la joëlette sans freiner. Passage devant le Théâtre de Paris puis freinage tout de même avant un virage serré pour aborder une nouvelle montée avec la rue Jean-Baptiste Pigalle. Les six cylindres manquants nous rejoignent et on repart pour cheminer tranquillement dans cette jolie rue aux cafés qui nous crient de venir nous poser pour déguster un bon croissant. Les cafés nous appellent, pas les clients, qui ont manifestement encore du mal à se réveiller, regardant le spectacle de ces coureurs un peu dingues, et ces gens en jaune chantant à tue-tête avec leur pilote aux commandes. Allez ça y est, quelques sourires et des encouragements, haut les cœurs ! Bon, c'est vrai que Pigalle le jour, c'est pas précisément ambiance Moulin Rouge !
La bonne nouvelle quand ça monte, c'est qu'après en général ça descend. L'occasion d'une nouvelle accélération avec une Océane aux anges, sous nos cris de "chaud devant, chaud !" pour prévenir les coureurs moins lestés que nous. Retour vers le quartier des églises, comme un appel à la confession des pêchés pigalliens. Trop chanté et trop couru ? Bien sûr que non ! La confession attendra, et c'est avec toujours cette même ferveur que nous, Océane et ses neufs cylindres, attaquons le quartier St Georges, ses petits magasins, squares, cafés, au charme typiquement parisien. L'occasion aussi de lever les yeux pour admirer certaines belles façades, devantures, et de traverser de petites rues dans lesquelles nos chants résonnent, quand ce n'est pas le pas de tous ces coureurs solidaires dans ce Paris maintenant mieux réveillé. A noter le travail au top de la sécurisation de tout le quartier, puisque nous n'avons jamais à nous soucier d'une quelconque circulation routière en dehors de très rares riverains très précautionneux. Un très grand bravo à l'organisation !
Nous quittons St Georges pour remonter une dernière fois vers l'avenue Trudaine jusqu'au joli square d'Anvers. Hésitation quand nous voyons au loin le café Corona qui nous tend contagieusement les bras, mais soulagement de voir celui-ci fermé. Le virus de la course nous reprend pour attaquer la dernière descente rue Rodier, puis passage devant Notre-Dame de Laurette de nouveau par son autre côté et enfin retour sur le boulevard Haussmann avec l'arrivée qui met un terme à ce magnifique périple. C'est avec un énième chant que nous terminons cette escapade, tous ensemble, soudés autour d'une Océane rieuse et joyeuse, avec les encouragements des coureurs déjà arrivés, et du speaker. Nos traditionnels câlins et bisous peaufinent ce sourire à la vie, malgré la retenue suggérée par les circonstances coronesques. Et nous retrouvons l'équipe de Lucas, aussi heureuse que nous, prête pour un deuxième tour !
Si la Ferrari de Lucas a terminé ses 10 km en 54' et l'équipage d'Océane en 1h12', l'histoire retiendra surtout la joie contagieuse de nos pilotes, le cœur énorme des cylindres, anciens et nouveaux, la bonne humeur communicative, les sourires des nouveaux, et l'amour des mamans. Sans oublier l'organisation sans faille des Lions Club International et de la mairie du 9ème, que je tiens à remercier particulièrement. Bien évidemment, un immense merci aux cylindres, Xavier BILHAUT, Franck GUACIDE, Fred HOUSSAIS, Romain L'HUILIER, Marie LOUDES, Franck PERRONNET, Franck PROPONET, Daniel SROKA et Timothée VAUCHEL pour Lucas, et Arnaud FASQUEL, Valérie HERVOT, Sabine et David LAIDEBEURE, Laurence NAMYSL, Céline, NGUYEN, Jacques PRIGENT et Grégory TROADEC pour Océane. Vos photos, vidéos, aide pour le montage/démontage des joëlettes, chants, encouragements à encourager les enfants, le temps que vous donnez, ont été comme toujours précieux. Merci aux mamans de nous confier vos enfants et de nous permettre de vivre de tels moments. Et merci à vous deux Océane et Lucas, le bonheur de courir avec vous n'a pas de prix.
A l'année prochaine !

Christophe

 

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