WE rassemblement Trail de la Hasel

Tiphaine, Oceane, Louna, Jérémy, Giani, Eloïse, et Gaspard en guest star ! au pays du Houblon.

Le voici ,le voila ! le récit de Pascal, séquence émotion ...

Une journée au milieu des Dunes d’Alsace

Depuis des années, des sirènes des Dunes d’Alsace essayaient de m’attirer avec leurs douces paroles, leurs images émouvantes et leurs récits d’aventures en Joëlettes au bout du monde et au bout de la générosité. Elles y mettaient tellement de conviction, et leurs histoires me semblait tellement belles que je leur répondais systématiquement que je viendrai un jour jouer avec eux, pour essayer, moi aussi, d’apporter un peu d’évasion à ces gamins dont ils me parlaient sans arrêt. Et pour oublier un peu mon quotidien égocentrique et nombriliste et offrir un peu de mon temps de loisirs et mes cuissots à quelques enfants qui ne peuvent les utiliser comme nous. 

 Alors, quand on m’a annoncé que le trail organisé par des amis alsaciens allait être le support d’une des grandes rencontres Dunes de l‘année, j’ai tout de suite réservé la date pour être certain de pouvoir être disponible ce jour-là. Je m’attendais un peu à ce qui allait se passer, à force de lire, d’écouter et regarder tout ce que ces Dunes m’avaient présenté… Mais j’étais encore bien loin du compte et de m’imaginer la force dévastatrice des émotions qu’on allait y vivre. Et la vraie nature des énergumènes que j’allais y rencontrer…

La journée a commencé par un petit moment de malaise et d’isolement, quand je me suis retrouvé un peu perdu au milieu de toute cette troupe en jaune qui se connait tellement bien qu’il est obligatoirement  un peu difficile de s’en approcher. Et la présence des enfants accrut un peu cette sensation tellement le monde du handicap m’est une contrée inconnue.

Malgré tout, les choses se sont déjà un peu améliorées lorsque j’ai reçu mon beau T-shirt jaune et que je suis monté dans le bus avec : pour le reste de la troupe, j’étais alors identifié comme l’un des leurs. Un nouveau Bizuth, soit, mais un des leurs, et non plus regardé comme le gardien du stade de foot où tout le monde avait posé le camp.

Discrètement blotti au fond du bus, j’observais avec attention cette turbulente tribu dont les coutumes me semblaient un peu éloignées de l’image erronée que j’avais du calme et de la quiétude à apporter aux personnes handicapées : j’étais manifestement en face d’une flopée de joyeux drilles que j’imaginais plus en train de faire une troisième mi-temps qu’en train de donner un coup de main trop sérieux à des enfants qui ne demandent qu’à sourire.

L’installation du pique-nique commun n’a fait qu’accentuer mes interrogations : on était manifestement plus proche du festin gaulois que de l’office religieux… Et j’ai vite caché avec honte mes restes de pizzas de la vieille et ma bouteille de Badoit pour aller faire le pique-assiette tant ce que tout le monde partageait semblait beaucoup plus appétissant… Les langues se déliant petit à petit et de manière proportionnelle à la quantité de breuvage local consommée, j’en avais même presque oublié pourquoi j’étais venu. Mais les images de la patience avec laquelle les Dunes donnaient un coup de main aux enfants pour les aider à manger m’ont vite fait comprendre que le festin n’était que le prélude de la grande fête de la générosité que ces zouaves étaient en train de mettre en place.

Malgré tout, une petite angoisse est venu s’immiscer autour de l’enthousiasme de ce premier contact : comment allais-je faire pour courir après un tel repas ? ! ? ! Heureusement, quelques jeux digestifs dignes des gamins les plus turbulents des mes vieux souvenirs de colonies de vacances ont permis de digérer un peu avant d’attaquer les choses sérieuses. Au point de ne plus savoir lesquels étaient vraiment les enfants. Mais dans la mesure où les grands enfants qui faisaient les clowns dans l’eau rigolaient autant que les gamins qui les regardaient du haut de leur fauteuil, j’ai vite compris que ces grands enfants là mettaient aussi leur admirable aptitude à redevenir de grands gamins au service de ceux dont on allait s’occuper aujourd’hui. Bref, nous n’étions pas là pour être sérieux, mais pour sérieusement faire passer la plus belle journée possible à nos protégés du jour et leur apporter autant de joie qu’ils nous amènent d’émotions. D’ailleurs, les maquillages et les paillettes dont toute la troupe, enfant comme adultes, a été recouverte en quelques minutes confirmaient bien que nous étions là pour tous nous amuser ensemble, et pas seulement pour se promener tranquillement dans les bois.

Il me restait encore à comprendre comment on allait s’organiser pour faire ces 14 km sur les sentiers des collines environnantes… ce qui n’est pas forcément facile quand on n’a jamais vu une Joëlette de près et quand on a l’impression que les enfants vont paniquer à la moindre secousse. Mais en observant attentivement, on arrive à peu près à comprendre ce qui va se passer, sans toutefois en déceler tous les détails. J’avais simplement validé que chaque équipage était constitué de 8 personnes et qu’on allait s’occuper de deux enfants, avec un changement au milieu de parcours. Il me restait encore à analyser un peu mieux qui était le chef de notre bande et qui s’occupait du gamin qui n’allait pas être avec nous pendant que nous allions courir.

Tous les détails de l’organisation n’étaient pas encore clairs dans ma tête quand nous avons pris le départ. Par contre, j’ai très vite compris, au rythme avec lequel nos deux gazelles tractrices on pris le départ, que ça allait être un peu plus physique que je le pensais ! Ils font la fête et ils mangent bien, chez les Dunes, mais ils savent aussi bien courir ! D’autant plus que courir en poussant ou tractant la Joëlette complique largement l’équilibre et l’effort. Mais comme tout mâle qui se respecte, j’ai fait semblant de ne pas être surpris par ce rythme endiablé et ai pris le relais des porteurs comme si je n’avais même pas senti que ça avançait vraiment fort. J’ai même béni secrètement notre passager Jérémie quand il a osé dire d’une petite voie timide qu’il glissait dans son siège. Il a ainsi stoppé net l’élan survolté de la troupe pour être un peu remonté dans son siège… ce qui m’a discrètement permis de souffler un bon coup !

D’ailleurs, le Jéjé, il n’avait pas l’air si tranquille que ça au départ, avec son siège qui glissait et les secousses qui le brinquebalaient dans tous les sens. J’en étais même presque gêné, tellement il semblait subir cette petite balade. C’est seulement un peu plus tard, quand je l’entendais éclater de rire à chaque passage de racines alors que j’étais devant la Joëlette, que j’ai compris que Jérémie adorait la balade et nous transmettait son enthousiasme à chaque secousse. J’avais beau ne pas pouvoir me retourner, j’imaginais son sourire aussi bien que je l’entendais.

Quelques racines et quelques cailloux plus tard, nous rejoignions les trois autres Joëlettes au ravitaillement de mi-course, où nous attendait Océane pour monter à son tour dans la Joëlette. Et son impatience était aussi explicite que son enthousiasme à l’idée de monter à son tour à bord de ce drôle d’engin. Elle n’a d’ailleurs pas manqué de nous faire comprendre qu’elle trouvait qu’on mettait vraiment beaucoup de temps à fixer son siège à elle dans le Joëlette.

Pendant ce temps, les premiers coureurs du trail, partis plus tard que nous, arrivaient eux-aussi au ravitaillement. Et j’avoue que les voir tous répondre à nos encouragements par des applaudissements  pour les enfants et pour toute l’équipe des Dunes fut une belle émotion : même chez les meilleurs coureurs et dans l’effort intense, l’action des Dunes a interpelé les plus concentrés des coureurs. Certains sont même allés jusqu’à spontanément nous donner un coup de main pour porter les Joëlette au dessus des échelles permettant le passage des clôtures.

Malgré le réel effort que demande la course avec la Joëlette, les kilomètres passèrent bien trop vite. Et les éclats de rire de Jérémie, puis les cris d’enthousiasme d’Océane, ont largement effacé la sensation d’effort. Nous sommes même allés jusqu’à ajouter quelques petits obstacles supplémentaires non prévus sur le parcours, comme le tour du vieux tracteur rouillé (dans les orties !), le passage sur le tas de bois ou le slalom entre les arbres, histoire de les entendre encore rigoler un peu plus. Bref, quand l’arche d’arrivée est apparue, il n’y avait pas que Océane qui avait envie de prolonger un peu plus la balade ! Et l’émotion est encore montée d’un cran quand nos deux gazelles de course ont aidé Océane a passer l’arrivée en marchant, sous la haie d’honneur de tous les autres Dunes qui nous attendaient.

Que d’émotions nous ont traversés pendant cette trop courte balade avec les enfants dans les bois ! J’étais à la fois enthousiaste et un peu déçu : nous n’étions à peine partis que c’était déjà fini ! Je n’ai même pas eu la possibilité de faire vraiment connaissance avec tout le monde, et encore moins avec nos petits protégés du jour… J’en profite pour partager mes émotions avec quelques autres Dunes autour du ravitaillement d’arrivée (comme si on avait faim, après un pique-nique aussi pantagruélique !). Et c’est à ce moment-là que je me rends compte que c’est loin d’être fini, que la journée ne se limite pas à quelques km de trail un peu plus difficiles que d’habitude à cause des Joëlettes. Car il faut maintenant se relayer pour s’occuper des enfants, alors que la plupart des coureurs sont sous la douche ou en train de se réhydrater aussi abondamment qu’efficacement au bar. Et c’est là aussi une des grandes constatations du WE : les Dunes ne font pas que courir en tractant des Joëlettes ! Ils portent Océane pendant deux heures pour qu’elle puisse un peu marcher infatigablement sur toute l’ère d’arrivée, ils échangent avec Tiphaine pour savoir si elle s’est bien amusée sur le parcours, ils jouent et font les pitres avec Luna (admirablement bien, pour certains, manifestement très doués dans cet exercice complexe !), ils dansent avec Jérémie, ils donnent un coup de main pour la douche de Gianni, ils applaudissent quand tous les enfants sont récompensés, et ils les couchent une fois que la fête est terminée… Car c’est tout ça aussi, l’action des Dunes, quand ils se déplacent sur un week-end ; tout ce que d’habitude, les Parents de ces enfants font au quotidien et dont on ne comprend l’exigence que lorsqu’on y participe soi-même… Et si la joyeuse tribu m’a réellement surpris par son exubérance et ses capacités physiques pendant la course, elle m’a encore plus impressionné après la course. Et ce n’est pas les grands sourires, et même les éclats de rires des enfants pendant toute la soirée et le jour qui suivra qui me contrediront.

Malgré tout, on décelait quelques légitimes signes de fatigue chez quelques Dunes et Dunettes lors du retour vers notre « bivouac » du soir. Certains ont pourtant surmonté le sommeil naissant pour préparer malgré tout la cérémonie secrète d’intronisation du nouveau Bizuth que j’étais. Mais tous ces rites ésotériques, issus de quelques lointaines tribus africaines et chinoises, ne peuvent être révélés ici. Je peux juste dire que cette épreuve ne fut pas forcément la plus facile de la journée et révéler sans honte que j’ai frôlé de peu le carton rouge. Il a alors fallu faire preuve de beaucoup de diplomatie et d’humilité pour que mon intronisation soit validée à l’unanimité par tout le jury présent… Mais ça, c’est une autre histoire. C’était avant, quand je ne faisais pas encore vraiment partie des Dunes.

Merci à tous pour votre accueil, et merci aux enfants pour ces instants de réelles émotions partagées, même si mon inexpérience ne m’a certainement pas permis d’échanger avec eux autant que les Dunes qui ont déjà des années d’expérience pour mieux communiquer malgré le handicap. Je n’oublierai jamais ce week-end et j’espère que je pourrais revenir en partager quelques autres avec vous tous…

Pascal

Dimanche Matin

Dimanche matin, après un petit déjeuner avec Ropfkuche et Kougelhopf, mais pas seulement.. 

Le bus nous emmène à Wingersheim où André, dédé, nous emmène sur une remorque dans une balade buccolique entre les houblonnières.  C'est un personnage André, cultivé et facétieux... Il nous présente Thérèse qui nous regarde passer sur le trottoir, il nous raconte l'histoire du calvaire au sommet de la colline, et la culture du houblon, comme celle de la cabane du garde champêtre où les amoureux du village se retrouvaient (il nous reparle de Thérèse là.. tiens, que peut on en conclure ?),. 

Les dunistes ne sont pas en reste, et la joute est intense , nos jeunes appeleraient celà une battle, ponctuée de blagues et de rires.Ah sacré André ! il restera comme un excellent souvenir de ce week end !

Retour à la salle puis dégustation de bière, puis apéro et déjeuner made in Elsass et organisé par Nath.. Kassler, knacks, paté en croute, salades.

Hummm ..le munster , les tartes au dessert..et enfin de l'excellent vin blanc que "N" apprécie comme nous tous.

Zut voilà l'autre qui nous dit qu'il faut monter dans l'bus , direction Strasbourg..déjà ? hhhééé oui !

Les chtis prennent la route dans leur auto...les sudistes partent pour l'aéroport..les parisiens prolongent

un peu par une balade autour de la Cathédrale de Strasbourg, son Pilier des Anges et son Horloge Astronomique. Mais voilà déjà l'heure du TGV.. nostalgie et frustration de devoir déjà se séparer..

Tiphaine, Oceane, Louna, Jérémy, Giani, Eloïse, et Gaspard vos sourires, vos bêtises ont illuminé notre week end  !

Et tous, souvenez vous.

NE SOIS PAS TRISTE QUE CE SOIT FINI, REJOUIS TOI DE L'AVOIR FAIT !!

A très vite les Dunes pour de nouvelles aventures.

Le week end aurait il réveillé des artistes qui sommeillent en nous ?

Theo nous livre son talent , lisez plutôt :)

Thérese à un regard de braise

Son sourire coquin nous mets mal à l'aise

Comme les coureurs des dunes d'Alsace, les mecs elle les préfère balaises

Quand elle te serre contre elle tu fais un malaise

Dans son lit, le houblon elle en a fait une alèse

Son histoire avec Dédé je crois que c'est pas des fadaises

Son amour est si est si grand qu'on dirait une falaise

La cabane du garde champêtre elle crois que c'est le Zambèse

Mais les gars des Dunes ont encore filé à l'anglaise..

Il y a des rimes sûrement moins niaises..

Je vous laisse continuer si cela vous chante, en marseillaise

Et Sabine de poursuivre 

A l'aise, La Thérèse,

Sous les Hourra des passagers et passagères, ne nous en déplaise

Elle a essayé de nous compter, s'est arrêté à treize,

Et avant de refermer la parenthèse, 

Une p'tite observation :

Alors que tous les Wingersheimois et oises étaient à l'église et à la prossession, 

notre belle était au bord de la route, oublié son catéchèse, à guetter de son oeil vif son Dédé!

ouh, la coquine ! : attention, ceci n'est qu'une hypothèse, 

A très bientôt les Dunes, pour de nouvelles et bien belles z'aventures 

Et un, et deux, et Dunes d'Espoir

.Voir l'album photos du samedi !!

.Voir l'album photos du dimanche !!

Rejoindre les Dunes...

Rejoindre les Dunes d'espoir

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