La journée a commencé tôt,
en tout cas pour les coureurs de Dunes Sud, qui arrivaient de toute la région (Avignon, Pertuis, Fuveau, La Destrousee, Auriol, et même Marseille). Après le déluge de la veille et de la nuit (un mois de précipitation en 24h) mon téléphone a crépité à partir de 7h du matin, les uns et les autres appelant à tour de rôle pour savoir si la course était maintenue, si c’était bien la peine de prendre la route et s’il fallait prévoir des scaphandres. Comme mon réveil n’avait pas sonné et que j’émergeais à peine, je leur ai répondu que non, tout allait bien et qu’il faisait grand beau temps à Marseille, ce qui n’était somme toute qu’une anticipation heureuse.
Arrivés au Vieux Port pour prendre la navette du Frioul, la pluie avait cessé mais le ciel restait menaçant. Même pas peur ! Car nous avions notre soleil à nous, Medhi, venu d’Auriol avec Jean-Jack pour braver la tempête avec nous et illuminer la journée de son sourire indécrochable. La traversée fut magnifique, avec un ciel d’encre et une mer d’acier, comme notre moral ! A peine débarqués, nous nous installâmes à une terrasse de café, pour profiter des premiers rayons du soleil qui pointait au-dessus de Pomègue (l’archipel du Frioul est constitué de deux îles : Pomègue et Ratonneau, raccordés par une digue qui domine le petit port de plaisance faisant face à Marseille… c’est pas parce qu’on est des sportifs qu’il faut ignorer la géographie !). Ce fut un délicieux moment, à papoter de tout et de rien en se réchauffant aux rayons langoureux du soleil définitivement revenu, signe que le Ciel était avec nous. Si bien que vint le moment de monter la joellette, cinq minutes avant le départ de la course…
Et c’est au moment d’arriver sur la ligne de départ que nous avons réalisé que le filet dans lequel Medhi devait reposer ses jambes était resté dans le petit sac à dos de la joellette enfourné dans un des dix sacs poubelles contenant nos affaires et soigneusement rangés par l’organisation au fond du hangar des marins pompiers… Le temps de tous les sortir, les ouvrir, les fouiller, trouver le filet, les refermer et les rendre à l’organisation, il était largement le temps de prendre le départ, sous les hourras des coureurs et de la foule des frioulais en liesse. Le reste est un grand classique, en tout cas pour les provençaux : 15 km de chemins tantôt roulants tantôt escarpés, entre terre, mer et ciel, sous un soleil de plomb nous obligeant à nous déshabiller presque entièrement dès le premier ravitaillement, des paysages féériques, une équipe soudée autour d’un Medhi transporté de bonheur, des passages de relais au cordeau, bref une course impeccable, tant au plan technique que tactique. Nous avons même été accompagnés sur la deuxième partie de la course par le vainqueur de l’épreuve qui passait par là, qui a vu de la lumière (le sourire de Medhi, les rires des coureurs) et qui est entré dans la danse, prenant relais sur relais, jusqu’à l’arrivée à bon port…
Medhi a fait un podium et un tabac, déclenchant l’ovation des coureurs et les vivats des frioulins en liesse. Je passerai rapidement sur la suite des festivités, par égards pour nos amis des Dunes du Nord, d’Alsace et de la région parisienne : pic-nic sur la plage, bain, cueillette de poulpe et rosé frais, avant de prendre la navette du retour pour regagner le continent… bref une journée ordinaire en Medhiterranné.
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