Sylvie et Clément aux foulées de la Lawe.

Les émotions retranscrites par notre pilote Sylvie sur la course des Foulées de la Lawe Jogging Club Loconois
Vraiment, prenez tous quelques minutes pour lire ce texte d une beauté inouïe…
Un partage sublime

Une vie, avec très peu de mouvement restant, n'est pas toujours aisée. Pourtant, au fond de moi, le désir de voir, de sentir, d’éprouver des sensations, de découvrir, de courir est resté ancré en moi, blotti dans un coin de mon cœur, sans réellement, oser l’exprimer.
Oh, si vous saviez mon envie profonde de sillonner les sentiers de ma région, de regarder la nature, de me promener le long des cours d'eau comme tout un chacun. Oui, c'était un rêve !
Pour moi, ce rêve m'était inaccessible, irréalisable. Le fauteuil et la situation de grande dépendance empêchent de vivre cela tout en entraînant, chez moi, une frustration, et même une certaine souffrance. Le handicap entraîne tant d'impossibilité que je me suis efforcée d' occulter cette possibilité . Je ne devais pas y penser, pour essayer de ne pas souffrir, pour me protéger. Enfin, j'essayais de ne pas y penser.
Je devais me résoudre à l’accepter. Ainsi est la vie, tel est mon destin. Pas le choix !
Grâce à un ami, Stéphane, réalisant des trails, j'ai découvert un joyau, un trésor. Cette merveille est l'association Dunes d'Espoir.
À mon domicile, un premier contact est effectué. Puis, un essai de joëlette est programmé afin de voir la faisabilité.
Je suis émerveillée, tout brille de mille feux, pas un nuage ne gâche ma joie. La sensation de courir sur l’herbe me procure une profonde émotion de bonheur.
Ils me proposent de participer à l’une des prochaines courses.
Partante, c’est alors que le 30 avril, je fais le premier trail de ma vie grâce aux Dunes d'Espoir. Dix kilomètres des Foulées de la Lawe (prononcer Lave) sur la commune de Locon en joëlette sont réalisés.
Le matin, au lever, j'avoue avoir eu certaines appréhensions, et même des questions existentielles. Me retrouver seule, sans fauteuil électrique, dépourvue de toute autonomie et donc, vulnérable n’est pas toujours simple à vivre.
Dès l'arrivée, plein de sourires et de nouveaux visages m'accueillent. Retenir tous les prénoms m'est quasiment impossible.
Me voyant être entre de bonnes mains, mon aide de vie part (C’est le grand saut dans l’inconnu !).
Clément, un autre pilote, accompagné de sa maman, arrive. Sa joie lorsqu'il reconnaît ses cylindres est spectaculaire. Je suis impressionnée par tous les jaunes qui le saluent, le font rire. Clément rayonne grâce à eux (Maintenant, je comprends le choix de votre couleur. Le soleil éclaire et réchauffe). Il est indéniable de remarquer son bonheur lors des retrouvailles.
Pour nos installations, les extraordinaires personnes de l’association effectuent les transferts avec douceur et bienveillance. Elles règlent mon harnais puis la jugulaire du casque et s’assurent de mon confort.
Nous voilà prêts à partir.
Puis, nous nous dirigeons vers la ligne de départ.
Là, tous les coureurs nous font une haie d'honneur tout en nous applaudissant. C’est saisissant, remarquable !
Tout d'un coup, je vois Clément en lévitation. Ses cylindres le montent le plus haut possible et lui font faire un tour à 180°. Je ne dois pas être la seule à constater la jubilation de Clément.
Perrine me dit : «Tu veux ? ». Je n'ai pas le temps de répondre que la joëlette s’élève. Quelle sensation formidable !
Les larmes perlent mes joues tant c'est émouvant. Je vibre intérieurement. Je suis si touchée par tous ces inconnus qui nous ovationnent, nous encouragent. Sacrés jaunes, fameux cylindres, comme c'est beau et exquis !
La course commence sur des routes de la commune où les habitants nous acclament, nous motivent. Des coureurs nous dépassent et nous encouragent.
Durant le trail, mutuellement, nous nous taquinons, nous plaisantons tout en faisant connaissance.
Le paysage est magnifique, édénique.
Qui aurait pensé qu'un jour je longerais et passerais au-dessus de la Lawe (cours d’eau), que je traverserais des petits chemins bien boueux dans une pommeraie entourée de millier de splendides petites fleurs blanches, que je me promènerais si proche d’un champ de colza teinté de jaune avec son effluve si délicieux et printanier ? Personne, car, bien vite, mon fauteuil électrique se serait embourbé. Grâce à eux, je l’ai fait !
Des fleurs de pissenlit et de colza m'ont été offertes (Je sais, il me manquait du jaune !!!).
Pendant le parcours, des inconnus les aident de bon cœur ; ça fait plaisir de voir toute cette solidarité autour des cylindres, de Clément et de moi. Quelque part, c'est même troublant, touchant. Daniel, un coureur lambda, continue sa course en aidant mes cylindres. Peut-être va-t-il contacter les Dunes d’Espoir ?
Je n’ai pas l’habitude d’une telle entraide. Waouh, waouh !!!
L’arrivée fracassante et triomphale se fait en chantant sous les applaudissements et les regards d’admiration des coureurs et des spectateurs où un bon verre de jus de pomme et beaucoup de bonne chère nous attendent.
Madame la maire tient personnellement à les inviter à revenir l’année prochaine tant les personnes des Dunes d’Espoir sont remarquables et merveilleuses. Tout le monde est impressionné, car ils incarnent le courage, la force de vie, la fraternité, l’altruisme, le dévouement. Cette humanité manque parfois tant au sein de notre société ; je pense que madame la maire reste admirative par leurs actes.
À la remise des prix, je reçois ma première médaille qui vaut de l’or. Cette récompense signifie tant et tant…
Il faut le vivre pour comprendre comment cela est émouvant, touchant, bouleversant. Ces hommes et ces femmes si admirables ont réussi le challenge en suant, en pataugeant dans la boue, en étant essoufflés, en tirant les joëlettes, tout en rigolant, en souriant, en chantant, dans la joie et dans la bonne humeur. Ils ont prêté leurs corps, leurs muscles tout en nous offrant de leur temps pour nous procurer du plaisir, et même du bonheur.
J'ai même eu la chance de bénéficier d'un soin d'esthétisme : un masque d'argile verte qui a vite séché grâce au soleil bien présent lors de cette belle journée.
Le trail s'est admirablement bien passé. Je suis littéralement enchantée et radieuse de ma toute première expérience à leur côté. Ils vont m'illuminer pendant plusieurs jours et m'ont redonner foi en l’humain.
Au fait, j'ai, malgré tout, un regret.

Hélas, je ne vous ai pas connu plus tôt, bien avant.
Car, franchement, ces personnes sont exceptionnelles, gentilles, souriantes, joviales, chaleureuses, adorables, serviables, rayonnantes (Oh, combien de qualificatifs pourrais-je encore ajouter ?). Vous êtes extraordinaires, c’est assez indescriptible.
JE VOUS AIME, MERCI À VOUS TOUS LES JAUNES.
Car vous nous avez offert un petit coin de paradis.
Là, j'ai vu la beauté de l'Homme en découvrant la magnificence des chemins méconnus de ma région.
Sylvie.

 

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