Week End-Trail de Sancerre

Jérémy et Ulysse dans les vignes de Sancerre.

Par où commencer ? Peut-être par vous prévenir, que même quand j’essaie de faire court, c’est long… 3 pages pour une course, alors pour un week-end. Bon, assez tergiversé, je me lance !
Je ne connaissais ni Jérémy ni Ulysse, nos pilotes de ce week-end, donc j’ai eu droit dans la voiture à une présentation en règle par Pascal. Arrivée à Meudon, après le briefing, place à la séance de muscu.
Pascal ne tient pas en place, notre chauffeur ne s’est pas encore déridé, et je sens bien que ça démange le chef parisien de traîner 2-3 joëllettes démontées jusqu’au bus. Allez, à trois avec Christian on charge tout ça. Moi je prends les bras, puisque pas de bras, pas de chocolat, faut pas déconner !
Un bisou des enfants aux parents, et nous voilà partis ! J’avais fait une croix sur le match France-Australie, me consolant en me disant que j’avais vécu Espagne-Portugal la veille dans un bar portugais, fallait pas trop en demander non plus. Mais ça, c’était avant de connaître Franck, sa 4G, sa tablette et son téléphone, un joyeux bazar qui nous a permis de suivre le match à quinze sur un téléphone ! Premiers contacts avec Ulysse, que je tenais par la main pendant le match et avec lequel j’ai appris à communiquer à ce moment-là. Séquence émotion, première.  Clap de départ.

Arrivée à Sancerre. Dommage, on captait enfin le match correctement !  « C’est trop beau, y’a de l’eau, regardez par la fenêtre ! » Céline et Cécile, les fausses brunes sont de sortie !
« Petit » pique-nique, à peine pantagruélique, sur la pelouse du parking. Les Dunes sont de bons vivants, même s’ils vous cassent les jambes, ils vous tiennent par l’estomac !
Je me retiens de boire, ce serait pas tout ça de devoir courir bourrée, déjà qu’à jeun je vais pas vite…
Départ de la course, les pisseuses sont de sortie. « Tu crois que si on leur dit qu’on part à 16h15 et elles à 16h30 on peut griller tout le monde ? ». Finalement, ça va vite, mais du coup, pas le temps de s’échauffer. Oui, on avait trois heures pour y aller avant…

Départ de la course (le vrai), on chante ! Et un, et deux… Bon, vous connaissez la chanson ! Et puis… bah faut bien courir quand même, à m’ment donné ! J’ai prévenu que j’étais blessée (doux euphémisme pour me convaincre qu’un miracle est possible, ça va peut-être passer même si je n’ai pas réussi à courir depuis 10 jours). Du coup je suis dispensée de tirer ou pousser la joëllette, donc je cours à côté. Comme d’hab’. Je sais, je sers à rien ! Mais si, d’habitude je chante, je mets l’ambiance. Mais là quelque chose me dit que je vais perdre un poumon pendant la course, donc je m’économise. C’est fou le nombre de personnes qui nous applaudissent. J’ai l’impression que ça fait 500 mètres qu’on court et il y a encore des rangs serrés de spectateurs au bord de la route qui applaudissent à tout rompre.
Génial, ça nous porte ! Enfin, ça porte surtout Jérémy et Ulysse quand même ! Nous, on court !

Le paysage est top, ça change des forêts franciliennes. Enfin on a une vue un peu dégagée. Enfin, vraiment dégagée. Trop dégagée… Des vignes, des champs et des vignes à perte de vue. Ils auraient pu planter quelques arbres pour faire de l’ombre ! C’est beau ! Mais il fait chaud. Terriblement chaud ! Bien sûr, j’ai bu du vin au pique-nique et pas de l’eau (gardée pour nous tatouer le profil de la course sur l’avant-bras, façon tatouage Malabar) et je ne me suis pas échauffée, donc ce qui devait arriver arriva, bim deux crampes, une à chaque cheville. Un truc inconnu de la plupart des coureurs, mais ça tombe sur moi, vous voyez Pinocchio, ses deux jambes en bois, ben voilà ! Vas-y Simone, fais donc 15 kilomètres avec ça !

Jérémy filmait, tout sourire, et Ulysse s’extasiait, de quoi vous faire (un peu) oublier que vous devriez rejoindre la ligne de départ plutôt que persister en direction de la ligne d’arrivée. Heureusement, les Cylindres n’ont pas besoin de moi, ils gèrent. Enfin, y’a quand même une côte sacrément mastoc. Je marche, tout le monde marche. Tiens, j’me sens moins seule ! Je m’arrête, mes pieds redescendent tellement c’est pentu. J’me dis « mais comment font-ils », réflexion qui ne me quittera pas jusqu’à l’arrivée !
Au bout de 35 minutes de course, l’équipage qui est derrière moi (oui oui, je suis devant les joëllettes, je suis une arnaque sur pattes !) annonce l’arrivée des premiers coureurs. Ce qui est top avec les Dunes, c’est que je peux être devant les premiers. Alors que sur une course que je fais en solo, les premiers, je ne les vois même pas ! Au départ, ils sont loin devant, et quand j’arrive, ils sont chez eux à l’apéro ! Du coup, on encourage les premiers : « Bravo, bonne course ! ». Plusieurs nous répondent « Bravo, c’est vous les champions ». J’ai envie de dire « Merci, je transmettrai ». J’ai du mal à me sentir concernée avec mon allure d’escargot souffrant d’arthrose ! Mais ils sont super sympas, les premiers. J’ai même tendance à accélérer quand ils nous doublent, je m’en rends compte après.
On croise un photographe, qui n’a d’yeux que pour son poulain qui arrive à grande vitesse. Moi, je dois faire partie du paysage, tant pis !
A partir du 7e kilomètre, j’ai toujours mal mais j’atteins un état de moindre souffrance qui me fait hésiter à finir la course ou arrêter au 8e comme prévu depuis quelques kilomètres. En effet, au 8ème kilomètre, il y a Nadette qui nous attend au ravitaillement car celui-ci est accessible par la route. Nadette, ma sauveuse, elle qui m’a fait tenir 8 kilomètres et ne pas rebrousser chemin. Je décide d’être raisonnable, je me sers copieusement en pastèques et oranges, les seules choses qui passent avec cette chaleur. Jérémy, lui, préfère les TUC. Je le ravitaille donc en TUC, sponsor officiel de tout traileur qui se respecte. Un peu d’eau aussi pour Jérémy, moi j’écope d’une boisson énergisante au goût écoeurant, que je donne aux vignes en leur demandant pardon.
Martine abandonne au 8e kilomètre comme moi, souffrant trop de la chaleur. Nous sommes donc 6 dans la voiture et Natacha, la référente d’Ulysse, se cache à l’arrière car elle n’est pas assise mais à nos pieds, au cas où on croiserait les gendarmes. Nous apercevons nos deux équipages de joëllette en attendant un créneau pour que les voitures puissent passer.
Puis nous les attendons à l’arrivée et avec Martine nous décidons de faire les derniers 100 mètres avec eux. Martine avait dit le dernier kilomètre, j’avoue que j’ai négocié au rabais.
Toute requinquée de ne pas avoir couru la seconde moitié de course, je tends la main à Franck, qui tire une joëllette, à la sortie d’une montée bien costaude et dans mon élan me rend compte un peu tard que je lui ai imposé un effort auquel il ne s’attendait pas ! Je préviens les autres qu’il a été décidé que Jérémy passerait la ligne d’arrivée en marchant. J’avais trouvé ça super de le faire avec Matias sur ma première course, c’est encore la même émotion. Céline et moi l’encadrons et quel bonheur de le voir passer cette ligne d’arrivée sous un tonnerre d’applaudissements et de “bravo Jérémy”. François d’Haene à côté n’a qu’à bien se tenir ! On dirait que les gens n’ont fait le déplacement que pour Jérémy ! Je rate l’arrivée d’Ulysse, mais nous le retrouvons peu après.
Direction la douche puis le repas des coureurs, non sans avoir grapillé quelques mignardises au carré VIP un peu désert. Ca creuse un 8 km avec les Dunes !!
Le soir nous attend notre super hôte, propriétaire d’une ferme non loin de Sancerre, qui nous a concocté un super programme pour le dimanche. Mais ça, ce sera l’objet d’un autre compte-rendu...

Cécile

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