Dimanche 4 décembre nous étions une douzaine autour de Lilou
à affronter le froid matinal pour courir les 20 km du trail blanc d'Autrans, sur.les hauteurs de Grenoble, en espérant que la neige serait au rendez-vous. En petites foulées, nous rejoignons la ligne de départ, où le speaker nous accueille royalement. Grâce à Lilou, nous partons avec une demi-heure d'avance sur les autres concurrents.
Nous vérifions que bonnet, gants et couverture soient bien en place et nous nous élançons dans les petites rues d'Autrans. Notre belle énergie est vite freinée par la vue de ce qui nous attend : il va s'agir dès les premieres minutes de course de taper dré dans l'pentu sur cette petite colline qui nous fait face. Il y a au sol des fanions de toutes les couleurs, il ne faut pas se tromper de parcours ! Quand la côte est trop raide, nous marchons. Et nous papotons un peu, ça fait travailler le cardio ! Lilou a l'air ravie, comme à son habitude elle est tout sourire. Arrivés en haut de notre petite colline, surprise ! Il faut la redescendre ! Ils sont blagueurs ces organisateurs de course. On lâche les chevaux pour le plus grand plaisir de tous, l'adrénaline est là.
Les kilomètres défilent et bientôt la neige n'est plus que sur les côtés des sentiers mais nous courons bien sur un tapis blanc. Quel régal ! Parfois il y a des étendues tres dégagées et de temps en temps nous arpentons au milieu des arbres. Ça sent fort le sapin, cette odeur est magique. On est vraiment déconnectés.
Petit coup d'oeil sur la montre, les premiers coureurs ne devraient pas tarder à nous rattraper. Les voilà qui arrivent, nous sommes sur un sentier assez étroit, on se prévient pour les laisser passer. Puis viennent les premières féminines. Quelques montées plus ardues nous obligent à sortir les cordes. Tout le monde est réquisitionné, ceux qui n'ont pas de place autour de la joellette poussent les cylindres qui sont a l'arrière. Un vrai travail d'équipe sous les encouragements de Lilou.
De temps en temps, le niveau des cylindres est trop rapide pour moi, je me fais distancer, alors pour ne pas être totalement inutile je missionne les coureurs qui me doublent de dire «Bravo Lilou» quand ils croiseront la joëllette. Au passage certains posent des questions et j'en profite pour leur expliquer ce qu'est une joellette et comment ça marche. Je les entends encourager Lilou, ça fait chaud au coeur.
Au premier ravito, au septième kilomètre, nous retrouvons la maman de Lilou. Son fils court avec nous également depuis le début.
Les kilomètres s'enchaînent entre papotage, blagues et efforts physiques. Les flaques de boues sont en nombre. Sur la fin du parcours, les coureurs ayant ete nombreux à piétiner la neige avant nous, celle-ci ne tient plus très bien et ressemble à un mélange de neige et de boue. Peu importe ! On est tellement mieux là qu'en bas !
Par moments les flaques de boue ressemblent à des sables mouvants qui vous attrapent et ne veulent plus vous lâcher. Une de mes baskets reste d'ailleurs dans une flaque alors que mon pied, lui, en est ressorti ! Un coureur galant récupère la basket égarée et me la tend. On dirait une Cendrillon de la boue à qui on rend sa chaussure, mais heureusement le carrosse ne risque pas de se transformer en citrouille !
Les bénévoles positionnés pour nous indiquer le chemin à prendre commencent à nous dire qu'il s'agit de la dernière côte, que le plus dur est fait. On en aurait bien repris une petite louche, mais le ravito d'arrivée est attendu avec impatience aussi. Nous passons la ligne d'arrivée sous les acclamations du public. Avec comme d'habitude beaucoup d'émotion et une seule envie en tête, recommencer le plus vite possible !
Cécile
Voir l'album photos.
Antenne Sud
Alsace
Ch'ti Team
Paris
Rhône Alpes