Avant de vous laisser vous plonger dans ces deux magnifiques récits, un grand merci aux amis du Caval pour le renfort et aux deux plumes pour (Eric et Didier)
2 nouveaux pilotes et 6 nouveaux cylindres c'est juste une immense joie pour moi alors MERCI !!!!!! (Cyril)
Récit du 17 km par Eric
Tout coureur à pied connaît les Dunes de l'espoir, ces filles et ces gars en jaune accompagnant des enfants handicapés. Depuis longtemps, j'avais envie d'intégrer cette belle association lorsque Cyril B m'a proposé de devenir « cylindre » à mon tour sur le trail de Jouques.
Le grand jour est enfin arrivé. On se retrouve 1 heure avant le départ sur le parking, les nouveaux membres des dunes (nous étions 5 nouveaux – félicitations Cyril t'as bien recruté) font rapidement connaissance avec les anciens et les 2 pilotes qui se relaieront sur le 17 km, la jeune Sixtine et le sympathique André dit DD le dragueur... Après avoir monté les 2 joelettes, il temps de rejoindre l'aire de départ, prendre un petit café et écouter le dernier débriefing de Cyril et Sébastien notre chef d'équipe.
Sur la ligne de départ Sixtine qui fera la 1er partie de ce joli trail m'a l'air un peu intimidée malgré la présence de son papa parmi les cylindres. On est parti tambour battant sur un faux plat montant! Après quelques minutes Sixtine à déjà les yeux qui pétillent. Je la sent maintenant très à l'aise et fière d’être accompagnée par son papa ainsi que ses dix autres gardes du corps. On prends petit à petit de la hauteur et tout le monde profite de la beauté des paysages, le Luberon derrière nous sous le soleil et le sommet de la Ste Victoire droit devant sous la brume...
C'est déjà le moment de changer de pilote, Sixtine qui se sentait tellement bien était déçue de déjà devoir céder sa place à André à la mi course.
André, c'est pas le même gabarit que Sixtine ! Il doit bien peser 25 kilo de plus qu'elle ! En plus d'après Cyril, le plus gros du dénivelé est encore à venir. Il va falloir mettre les bouchées doubles. Le convoi repart. Déjà la 1ere grosse cote, les cylindres se relayent de plus en plus souvent afin d'éviter de tétaniser les muscles et le rythme est toujours aussi soutenu. André nous encourage dans nos efforts, mais parfois nos « engeule » gentiment car il trouve que l'on ne va pas assez vite à son goût. Du caractère cet André ! En plus, il préfère que se soient les filles qui le conduisent, oui Cyril avait raison, tu portes bien ton surnom de DD le dragueur. Après une grosse descente à fond ou Cyril et Claude nous ont fait part de leur talent de voltigeurs nous finissons la course sur une partie plus roulante ou nous rattrapons la joelette pilotée par Aljoscha qui s'est élancée sur le 11km.
A l'approche de la ligne d'arrivée, Sixtine rejoint André et Aljoscha pour franchir la ligne d'arrivée sous l'ovation du public. Quelle émotion pour les enfants, mais aussi pour nous tous les cylindres.
Avec les dunes de l'espoir, la course à pieds n'est plus un sport individuel, mais un sport collectif, ou se mêlent bonne humeur, partage, convivialité et solidarité. Après cette merveilleuse expérience, je n'ai qu'une seule envie, celle de revêtir à nouveau la tunique jaune des dunes de l'espoir. Dunes un jour, Dunes toujours...
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Récit du 11 km par Didier
Le village de Jouques, c’est un village comme de nombreux autres dans le Pays d’Aix. Le trail qui s’y déroule, jamais entendu parler. A vrai dire, je n’aurai sans doute jamais participé à cette course, si il n’y avait pas eu les Dunes d’Espoir.
C’est mon collègue de travail, Cyril, que je nommerai CB pour conserver son anonymat, qui m’a proposé d’y participer. J’aurai pu dire non, inventer un truc à faire et profiter d’une bonne grasse matinée avec viennoiseries et jus d’orange, mais j’ai dit oui sans trop savoir pourquoi. Ce matin ce sera donc café thermos, pas vraiment bon, mais pas mauvais, et un croissant assez correct.
A peine arrivé sur le terrain d’herbe qui sert de parking, nous retrouvons les premiers t-shirt jaunes. Mon chauffeur du jour me les présente et j’oublie la plupart des prénoms. Comme il est encore tôt, nous devons patienter dans le froid automnale.
La première pilote arrive avec sa famille. Pour Sixtine ce sera également la première fois avec les Dunes d’Espoir.
Avec quelques minutes de retard, CB débarque dans sa discrète camionnette. Il ouvre le coffre et je découvre les joëlettes en pièces détachées. Le montage est rapidement effectué par l’équipe d’experts des Dunes d’Espoir. CB distribue des t-shirts de rechange aux nouveaux, je me retrouve avec un magnifique débardeur.
Pendant ce temps, les deux autres pilotes nous ont rejoint. DD, le vétéran des courses en Joëlette et Aljoscha, novice qui partira dans mon équipe.
L’heure du départ arrive et le premier équipage commence ses 17 km de course sous les encouragements du public.
De notre côté, nous prenons le temps d’essayer la machine. Je suis étonné par la stabilité de l’engin.
C’est à notre tour de partir avec quelques minutes d’avance sur le départ des 11 km. Me voici à courir sur un chemin pas vraiment droit aux côtés de coureurs joyeux et transpirants en t-shirt jaune. Au milieu du groupe, l’étrange machine et son pilote sont au coeur de l’aventure.
Le circuit est simple, assez roulant. Nous sommes sept coureurs, mais beaucoup de passage se révèlent étroits et limitent à deux porteurs sur la joëlette.Sur les passages plus larges, nous progressons rapidement en nous relayant régulièrement sur chaque poste. C’est crevant, ça tire dans les bras, les sensations sont très différentes d’une course classique.
J’apprécie l’esprit d’équipe, chacun prend le relais naturellement dès qu’un porteur fatigue. J’ai l’impression d’être un matelot sur un navire, nous voguons à travers les pins en nous adaptant aux vagues du sentier. Si ça grimpe, on sort les cordes et on tire. Si ça descend, on retient l’engin. Audrey fait la causette, l’équipe rigole. Nous sommes le joyeux équipage de ce navire roulant.
Au milieu du groupe, Aljoscha ne fait pas un bruit, il sourit tout simplement. Je me demande à quoi il peut penser. Nul doute qu’il apprécie la balade, mais que pense t-il de sa bande de coureurs tout transpirant ?
La fin de course se termine sur une fin grandiose, digne d’un film hollywoodien. Les deux joëlettes se sont rejoint juste avant l’arrivée. Les pilotes descendent et terminent à pied les quelques mètres restants sous les acclamations du public et des autres participants à la course.
Cet instant là m’a foutu des frissons. En quelques secondes, cette course a pris tout son sens.
Les Dunes d’Espoir, c’est peut-être juste ça. Une émotion partagée pour oublier des quotidiens difficiles.
La course s’arrête là, mais mon récit serait incomplet sans la suite. Car c’est à la cabane de Cyril, alias CB, que nous poursuivons la journée autour d’un repas frugale et diététique. Ma compagne m’a rejoint avec mon chien et nous faisons plus ample connaissance avec les membres des Dunes d’Espoir, les pilotes et leurs familles.
C’est avec Oda ma chienne que je vis le deuxième moment inoubliable de la journée, celui où Sixtine me fait confiance, communique avec moi et joue avec Oda. Celui où André me demande de tourner son fauteuil pour les regarder jouer.
Les Dunes d’Espoir, c’est aussi ça, un échange, un partage.
Au moment du départ, j’ai tout naturellement dit “ a bientot”. Cela veut tout dire.
Vous pourez revivre cette belle course sur le lien ci-dessous
https://www.dunespoir.com/les-comptes-rendu-des-courses/les-albums-photos-de-l-annee/tous-les-albums-photos/901-album-annee-2019.html#nanogallery/nanoGallery/APeIkS9tmjzjOCNoVgfJVEx6fvurmRIRHA2FIvJ_pGk0qlHcl4rrIfpsFthMB574PiyOMHhXf7DW
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